L’eau, l’écologie marine et la préservation de la vie sous-marine est mise à l’honneur comme chaque année le 8 juin, lors de la journée mondiale des océans. C’est, chaque année, l’occasion de se rendre compte de la fragilité et de la rareté de l’eau potable pourtant indispensable à la vie.

Quelle est la quantité d’eau potable sur Terre ?

Je ne vous apprendrai pas que la Terre est surnommée “La Planète Bleue” car elle est majoritairement recouverte d’océans (75% de la surface du globe). Nous devons tous apprendre cela dès nos premières années d’école. Avec ce petit nom, on pourrait penser que cette gigantesque surface nous assure une quantité infinie d’eau potable et pourtant…
Pour soutenir la vie, nous avons besoin d’eau potable qui ne représente que 2,53% de la totalité de l’eau terrestre seulement ! Et plus de 60% de cette ressource est hors de notre portée : c’est-à-dire qu’elle est stockée dans les glaciers et le sous-sol. Elle est qualifiée d’eau fossile.

À l’échelle planétaire, cela ne nous laisse pas tant d’eau potable que ça, d’où l’importance d’y faire attention ! Aujourd’hui, nous vous donnons quelques clés pour réussir à l’économiser au maximum.

Comment faire pour économiser l’eau ?

Nous avons organisé nos astuces par pièce de la maison, pour vous aider à y voir plus clair. 

Dans la salle de bain

C’est la première pièce de la maison à laquelle on pense quand il s’agit d’eau potable… Et c’est sans aucun doute celle où l’on en gâche le plus aussi…
Nous nous lavons, nous brossons les dents, nous tirons la chasse d’eau…, tout ça avec de l’eau potable. Pour un bon nombre de pays bien moins favorisés que la France cela relève d’ailleurs du sacrilège… Voici quelques astuces, très simples, qui peuvent déjà avoir un impact sur votre consommation d’eau potable et représenter une réelle économie sur votre facture mais surtout pour la planète !

– le brossage de dents : en 2021, y a t’il encore des gens qui laissent le robinet couler pendant le brossage des dents ? Si c’est votre cas, on vous ordonne d’arrêter ce non-sens ! Votre brossage ne sera pas plus rapide, ni plus efficace, si vous laissez cette eau potable couler… 5 litres d’eau par minute s’écoulent de votre robinet de lavabo, à raison de 3 brossages de 3 minutes par jour et par personne on vous laisse faire le calcul sur l’année… Et pour le rinçage des quenottes, on prend un petit “verre à dent” ou un pot en impression 3D sans plastique par exemple, pour n’utiliser que le strict nécessaire d’eau. C’est joli, c’est écolo et en plus on peut y ranger la brosse et le tube de dentifrice.

– La douche : On ne va pas vous juger, nous aussi on déteste aller directement sous le jet avant que l’eau ne chauffe (surtout les matins d’hiver brrrr) mais savez-vous que le débit d’une douche peut aller jusqu’à 17 litres d’eau potable par minute ? Pas de panique, ici encore, plusieurs solutions existent.

S’équiper d’un pommeau de douche à faible débit peut déjà être un bon début et permettre de réduire la quantité d’eau consommée sans perdre en pression. Lors de votre achat renseignez-vous sur les caractéristiques de celui-ci : La majorité des douchettes délivre entre 12 et 17 litres d’eau par minute alors que les pommeaux dits « économiques en eau » ne délivrent que 6 à 8 litres d’eau par minute grâce à un système d’injection d’air appelé Venturi. Le confort reste identique à celui d’une douche classique. Vous n’avez donc pas l’impression d’avoir moins d’eau et vous faites de belles économies .
Ensuite, placer un seau dans votre douche dans lequel vous récupérez l’eau froide avant de vous laver. Vous pourrez ainsi l’utiliser à bon escient : laver le sol, arroser les plantes, remplir le réservoir de la chasse d’eau…

– Le bain : On vous voit les adeptes des bains moussants ! C’est agréable, ça détend, c’est chaud, on est bien… ben oui mais quand même une baignoire contient entre 150 et 200 litres d’eau potable… Alors pas vraiment d’astuce ici, on vous autorise un petit bain détente de temps en temps mais on reste raisonnable. On compte sur vous !

– Les toilettes : Rassurez-vous on ne va pas vous forcer à faire vos besoins dans la fameuse cabane au fond du jardin, encore que de plus en plus de foyers s’équipent de toilettes sèches qui ne sont pas aussi contraignantes qu’il n’y paraît mais là n’est pas le sujet.
Une chasse d’eau demande 6 à 12 litres d’eau, on peut commencer par s’équiper d’une chasse à double flux, ce qui permet d’adapter le volume de liquide au volume de déchets à évacuer. Une autre astuce consiste à mettre une bouteille dans le réservoir pour occuper de l’espace et réduire la quantité d’eau lorsque celui-ci se remplit. Enfin, on n’est pas obligé de tirer la chasse d’eau à chaque passage (les petites commissions de la journée peuvent s’additionner pour rentabiliser le tirage de chasse) ! Et sinon, on peut couper le robinet d’alimentation et utiliser notre seau de douche pour remplir le réservoir !
(Camille nous souffle dans l’oreillette qu’elle utilise également l’eau du réservoir de son sèche linge à condensation )

Dans la cuisine

La cuisine est également un endroit où nous utilisons beaucoup d’eau potable.

– La vaisselle ! Un des sujets préférés de discorde familiale… Vous le savez maintenant, un robinet qui coule en continu c’est 5 litres perdus par minute en moyenne.
Pour les plus chanceux d’entre vous, le lave-vaisselle est une option merveilleuse. Certes il consomme de l’électricité pour fonctionner mais sa consommation en eau est optimisée (entre 10 et 20L d’eau potable par cycle selon les modèles). On vous met au défi de faire votre vaisselle en moins de 4 minutes 😉 (il va quand même falloir trouver qui le remplit et le vide…). Mais tout le monde n’a pas les moyens ou la place de s’équiper. Pour laver à la main, il est donc recommandé de remplir votre évier d’eau chaude et savonneuse, de couper le robinet, de laver votre vaisselle et de tout rincer d’un coup pour utiliser le moins d’eau possible.

– Dans l’évier comme dans la douche, on peut ajouter une bassine pour récupérer l’eau de rinçage des mains, de l’éponge, de lavage des légumes etc… pour ensuite arroser les plantes par exemple. A la maison, mes plantes vertes ne sont arrosées que comme cela… Ce qui permet d’ailleurs un arrosage régulier de ma petite jungle pour vider la bassine. Je ne rempli quasi jamais d’arrosoir juste pour mes plantes adorées.

– La cuisson : Saviez-vous que certaines eaux de cuisson des aliments présentent des propriétés fort intéressantes ? La prochaine fois que vous égouttez vos pommes de terre ou vos pâtes, conservez leur eau de cuisson. Elle fait un excellent désherbant pour votre jardin ! L’eau de cuisson des légumes (bio pour éviter les traces de pesticides) ou de vos oeufs durs fait un excellent fertilisant pour vos plantes une fois refroidie ! 

Pour une économie globale dans votre maison, il existe chez différentes enseignes des kits “d’économie d’eau” qui comportent différents accessoires à ajouter sur vos points d’eau pour en réduire le débit, comme les mousseurs à installer sur vos robinets.

On vous rappelle que la cuisine est aussi un lieu où vous pouvez revoir à la baisse votre consommation de plastique, notamment celui des bouteilles d’eau. Pour les personnes qui ont du mal à boire l’eau du robinet à cause de son petit goût, une solution est l’utilisation de perles de céramique qui filtrent l’eau.

Au jardin

Le jardin, encore plus si l’on a la chance d’avoir un potager, est très demandeur en eau aussi, surtout pendant les chauds mois d’été !
– L’astuce la plus simple et la plus efficace à mettre en place est d’installer un récupérateur d’eau de pluie (attention, celle-ci n’est pas de l’eau potable, mais l’utiliser vous permet de réduire l’eau potable, vous suivez ?). Vous pouvez ainsi la stocker et l’utiliser pour arroser votre jardin quand il en a le plus besoin sans utiliser votre jet d’eau potable. Il en existe de toute sorte, de la cuve enterrée au récupérateur d’eau design, en passant par la citerne…
– Une autre astuce plutôt simple à mettre en place est le paillage. Cette technique de jardinage consiste à recouvrir le sol autour de vos plantes de paillis. Le paillis va permettre de diminuer l’évaporation de l’eau et ainsi maintenir une humidité dans le sol : donc moins d’arrosages ! En plus d’être esthétique, cela permet de nourrir le sol et limiter la pousse des adventices (autrement appelées “mauvaises herbes”… un peu abusivement car toute plante à ses qualités…). Le paillis est également un bon moyen d’upcycler les déchets du jardin : copeaux de branchages broyés, écorces, pommes de pin, cendres (attention à la quantité), feuilles mortes, ou encore en compostant directement en surface… Allez donc lire notre article sur la permaculture. Ne pas laisser le sol à nu est l’un des principes de base au jardin.

Préserver l’eau et nos océans

Notre eau évacuée finira toujours dans les rivières, et donc à plus ou moins long terme dans les océans, il faut alors surveiller ce que l’on évacue avec.
Il est essentiel de prendre garde à notre consommation de détergents et de cosmétiques pour ne pas rejeter de substances nuisibles à l’environnement dans nos eaux usées, comme les tensioactifs non dégradés provenant des détergents et autre produits d’hygiène….
De nos jours, les marques sont de plus en plus conscientes des défis écologiques et font beaucoup d’efforts dans ce sens. Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège d’une communication très axée “green” qui peut cacher certains défauts de formulation… J’en profite pour vous faire découvrir ici la nouvelle marque de cosmétiques pour enfants 100% d’origine naturelle, Lili Kiwi, lancée par Tao qui est comme moi incubée à iTerra. Un joli projet que je tenais à partager librement avec un principe de formulation dans lequel vous pouvez avoir 100% confiance !

Pour préserver nos ressources en eau et nos océans, la solution doit donc passer par nous, les consommateurs : veiller à bien lire nos étiquettes de produits et changer nos habitudes si nécessaire comme privilégier le vinaigre blanc comme anti calcaire et désinfectant, le savon de Marseille, le shampooing solide, les produits les plus naturels et écologiques possibles…

La protection des Océans est un sujet bien vaste qui ne cesse d’être d’actualité, mais la conscience collective progresse petit à petit. Des journées comme celle du 8 juin sont là pour nous sensibiliser encore et encore et nous faire progresser pour réduire l’impact de l’être humain sur l’Océan.

Les Océans n’ont sans doute pas terminés de nous étonner. Nous connaissons en effet mieux l’espace que les profondeurs sous marines abyssales. La vie y est extrêmement riche et toutes les espèces qui en composent la faune et la flore n’ont pas encore été découvertes. Ce monde sous-marin, son équilibre, sa richesse, dépend de notre conscience écologique et de notre capacité à la répandre. Alors n’hésitez pas à partager cet article s’il vous a plu, et à partager vos astuces avec votre entourage car comme on le sait, ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières 😉 

Co-écrit par Camille et Sandrine

sources : planeteviable.org ; planetoscope.org ; waterlogic.fr ; mieux-vivre-autrement.com